En janvier 2024, un rapport du FMI a établit que environ 40 % des emplois dans le monde vont être affectés par l’IA. Parmi les professions concernées, les métiers artistiques ne sont pas épargnés. Voici cinq exemples marquants où l’IA redéfinit les pratiques professionnelles, tout en laissant place à l’espoir.
Photographe culinaire
Le risque : les outils d’IA peuvent générer des images hyper-réalistes de plats en quelques clics, éliminant ainsi la nécessité de créer un studio complexe ou de réaliser des séances photo coûteuses. Ces images sont souvent indistinguables de photos réelles et peuvent être produites à moindres frais.
Exemple de plateforme : Canva intègre des fonctionnalités d’IA permettant de générer des images personnalisées, y compris des présentations culinaires attractives.
Raisons d’espérer : la photographie culinaire reste une expérience sensorielle humaine. Un photographe apporte une mise en scène unique, une compréhension de la lumière et une interaction avec le chef, éléments impossibles à reproduire par l’IA. De plus, les clients valorisent l’authenticité.
Voix off
Le risque : les intelligences artificielles vocales, comme Murf ou ElevenLabs, sont capables de créer des voix off adaptées à des besoins spécifiques, avec des intonations variées.
Exemple de plateforme : Murf.ai permet de synthétiser des voix naturelles pour des vidéos, présentations ou podcasts.
Raisons d’espérer : L’IA reste limitée dans sa capacité à transmettre des émotions subtiles et à improviser. Une voix off humaine et expérimentée crée un lien authentique avec l’auditoire, un atout irremplaçable dans les projets exigeants.
Illustrateur et graphiste
Le risque : lorsque un budget et des délais sont réduits, les plateformes comme MidJourney sont utilisées. Ces outils d’IA génèrent des visuels époustouflants en un temps record, concurrençant directement les graphistes.
Exemple de plateforme : MidJourney produit des illustrations sur mesure, avec une qualité parfois difficile à distinguer de travaux humains.
Raisons d’espérer : les créations 100 % humaines conservent une valeur ajoutée liée à leur originalité. L’IA excelle dans les demandes techniques, mais ne peut pas rivaliser avec une vision artistique unique ou une collaboration personnalisée avec le client.
Compositeur de musique d’ambiance
Le risque : l’IA, comme Suno, est capable de composer des morceaux adaptés à des ambiances précises (relaxation, travail, ou jeu vidéo), à une vitesse et à un coût imbattables.
Exemple de plateforme : Suno propose une génération de musiques en temps réel pour les créateurs de contenu ou les applications mobiles.
Raisons d’espérer : l’humanité d’un compositeur reste précieuse pour créer des morceaux émotionnellement riches et surprenants. Les œuvres artistiques marquantes reposent souvent sur des choix créatifs audacieux que l’IA ne sait pas prendre.
Modélisateur 3D
Le risque : les outils comme Blender AI automatisent la création de modèles 3D simples et fonctionnels, réduisant le besoin de modélisateurs pour des projets basiques.
Exemple de plateforme : l’intégration d’IA dans Blender permet de générer des assets ou d’améliorer automatiquement des textures.
Raisons d’espérer : les projets complexes et sur mesure nécessitent toujours une expertise humaine. L’IA peut automatiser des tâches fastidieuses, mais ne remplace pas la vision d’un modélisateur pour raconter une histoire ou créer un univers immersif.
Une capacité humaine que l’IA ne remplacera jamais
Malgré ses prouesses, l’IA est loin d’être parfaite. Elle reste incapable de rivaliser avec l’humain pour :
- le relationnel et la compréhension fine des besoins,
- la pédagogie et l’humour dans une collaboration,
- l’analyse contextuelle et émotionnelle,
- l’intuition créative, notamment pour savoir quand casser les codes.
Ainsi, l’IA devient un outil puissant au service des créateurs, mais elle ne peut pas supplanter l’essence même de l’art : la connexion humaine.